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Au fil d'histoires variées et s'appuyant sur une riche iconographie, T'es d'où toi? Je suis de Berlioz! raconte l'évolution du quartier Berlioz à Pau, dont la construction s'est étalée de 1950 à ce jour. La vie collective s'y est développée à l'encontre des schémas habituels propres aux « cités urbaines » de la seconde moitié du XXe siècle. De page en page, le lecteur découvrira des Castors, des événements culturels, un marché autogéré, du théâtre de rue, des relations avec l'Espagne, l'Allemagne ou la Lettonie, des histoires de femmes et d'hommes et un arbre et sa cabane. Et surtout, des combats pour améliorer le quotidien des habitants, leur environnement, dans un quartier qui, au lieu de simple zone triste et vide, est devenu le lieu d'une vie intense où l'on a du plaisir à vivre et que rêvent de retrouver ceux qui l'ont quitté.
En retraçant certaines phases de la construction de ce quartier, il serait vain de rechercher son identité dans l'architecture; sa construction tient de l'épopée, les espaces se sont comblés sans ordre ni beauté. C'est une alchimie qui en a fait un lieu d'exception car irrigué de l'énergie, des rêves et de la volonté d'une communauté habitant solidaire : se battre pour que le « quartier vivable devienne un quartier vivant », altérité comme principe et mixité comme mot d'ordre. Ils ont gagné.
Le moteur du rayonnement de ce lieu est la culture en partage : arts, fêtes et spectacle vivant, jardinage, ateliers, repas festifs, pyrénéisme et montagne. Leur aventure a mené à bien ce qu'aucun architecte ni politique ne peut réaliser. Ils ont donné vie au coeur du quartier et se battent toujours pour qu'elle y reste.
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L'auteur : Blaise, né en 1967, a travaillé dans le milieu de la publicité et signé deux courts métrages pour la télévision. Son premier roman, D'jeune gueule, paraîtra en septembre dans la collection « Série noire » chez Gallimard.
Le livre :
Quand un con génial propose l'adaptation de Big Brother au responsable des divertissements de Super TV, celui-ci frémit : enfermer six femmes et six hommes dans un loft et les observer au moyen de dizaines de caméras, éliminer les candidats jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un couple vainqueur, c'est transgresser les limites de la télévision au pays des droits de l'homme, c'est offrir aux spectateurs l'impudeur et le voyeurisme auxquels ils n'osaient plus rêver. À cette idée, Jack Lemerc, pris d'une étrange sensation monétaire, ne peut s'empêcher d'imaginer une tirelire en forme de lui-même. Un concours est aussitôt organisé, au terme duquel sont éliminés - tout naturellement - les trop laids, les trop noirs, les trop jaunes. Ne restent donc qu'une poignée de jeunes gens « normaux », mus, comme tout être normal, par le sexe et le fric : Louison, le surlooké extraverti, mignon comme Pikachu et sorti d'une enfance digne des romans de Zola, Zooanie, l'invraisemblable sexe symbole, Pierre-Henri, le beau-gosse-mais-pas-seulement, Tarek, le maghrébin-mais-sélectionné-pour-ses-qualités-réellement-humaines, Stephen, champion de Cergy de Kung Jitsu, Paul, l'intello-qui-veut-être-gynéco, Juliette-« je comprends », Nadine-la-péteuse, Radza-la-gagneuse... en tout douze jeune séronégatifs décidés à tenter l'aventure de l'intimité publique du loft.
Présentée par Benja Casta, champion d'humour lui aussi jeune et mince et équilibré, l'émission accède immédiatement au rang de peep-show national : chaque jour, ce sont des millions de personnes qui se laissent fasciner par le grille-neurones de la télévision française, ses scènes d'amour volées et ses dialogues captivants...
Dans cette acerbe parodie de Loft Story, l'auteur dévoile avec humour les dessous du reality show le plus médiatique. C'est moins l'émission que la réalité qui l'a engendrée qui ressort meurtrie de cette description. Un tableau fantaisiste mais fidèle, une caricature d'autant plus drôle qu'elle déforme moins qu'elle ne souligne les travers et les excès du concept Loft Story et de ceux qui en ont assuré le succès...
Argument principal de vente :
Voici Les Loftdingues, la parodie non officielle de Loft Story, sa version romanesque, cruelle, lucide et désopilante. La folie continue. -
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«L'Ouest. Mot mystérieux. Qu'est-ce que l'Ouest ? [...] Il y a des récits d'Indiens qui parlent d'un pays enchanté, de villes d'or, de femmes qui n'ont qu'un sein. Même les trappeurs qui descendent du nord avec leur chargement de fourrures ont entendu parler sous leur haute latitude de ces pays merveilleux de l'ouest où, disent-ils, les fruits sont d'or et d'argent.»
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Cette édition des Pensées veut être aussi fidèle que possible aux intentions de Pascal, en particulier par l'établissement du texte entièrement relu sur le manuscrit et par les notes. Celles-ci présentent, en les citant in extenso, ce qui est une originalité de cette édition, l'ensemble des lectures sur lesquelles s'appuie la réflexion de Pascal. Les Pensées ne sont pas un livre posthume, ce sont les papiers d'un mort, d'un homme qui sait et qui croit au moment où la mort interrompt l'Apologie de la religion chrétienne. Dire ce qu'a été cet homme-là, tel est le sens de l'édition de Michel Le Guern qui a été couronnée par le Prix de l'édition critique.
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Prose du Transsibérien et autres poèmes du monde entier
Blaise Cendrars
- Folio
- Folio 3 Euros
- 7 Mars 2024
- 9782073053169
«En ce temps-là j'étais en mon adolescence J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance J'étais à 16000 lieues du lieu de ma naissance J'étais à Moscou, dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares Et je n'avais pas assez des sept gares et des mille et trois tours Car mon adolescence était alors si ardente et si folle Que mon coeur, tour à tour, brûlait comme le temple d'Éphèse ou comme la Place Rouge de Moscou Quand le soleil se couche.» «Prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France», «Les Pâques», «Le Panama ou les aventures de mes sept oncles» : trois poèmes mythiques de l'auteur de L'or, réunis en recueil en 1919 sous le titre Du monde entier.
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Du monde entier au coeur du monde ; poésies complètes
Blaise Cendrars
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 23 Mars 2006
- 9782070318995
Comme l'indique Claude Leroy avec une réjouissante exactitude dans son introduction aux Poésies complètes, «poète, Cendrars n'aimait pas le genre poète.» Car il était de ceux qui vivent la poésie avant de l'écrire, de ceux qui ne se contentent pas d'un destin sur le papier. «Cendrars, précise Claude Leroy, a voulu être celui par qui la modernité arrive - comme un scandale permanent. C'est le profond aujourd'hui qu'il s'attache à célébrer dans son jaillissement, sa profusion, ses rebonds et ses surprises. Les merveilles du monde moderne ne sont plus au nombre de 7 pour celui qui en connaît 700 ou 800 autres qui naissent et meurent chaque jour. Alors que tout change autour de lui, comment le poète - conscience de son temps - ne se tiendrait-il pas aux antipodes de l'unité ? Ne pas se ressembler aura été pour Cendrars une règle de vie autant qu'un impératif d'écriture. Étonnant paradoxe : si le ton Cendrars est reconnaissable entre tous, il n'existe pas pour autant de poème à la Cendrars. Entre le petit nombre de poèmes qu'il a signés et leur extrême diversité, le contraste touche au plus grand écart. Dès qu'une forme risque de tourner à la formule, par volonté ou par contrainte, le poète rompt avec soi-même.» Et Cendrars d'affirmer : «Toute vie n'est qu'un poème, un mouvement. Je ne suis qu'un mot, un verbe, une profondeur, dans le sens le plus sauvage, le plus mystique, le plus vivant.»
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«Je m'empresse de dire que la guerre ça n'est pas beau et que, surtout ce qu'on en voit quand on y est mêlé comme exécutant, un homme perdu dans le rang, un matricule parmi des millions d'autres, est par trop bête et ne semble obéir à aucun plan d'ensemble mais au hasard. À la formule marche ou crève on peut ajouter cet autre axiome : va comme je te pousse ! Et c'est bien ça, on va, on pousse, on tombe, on crève, on se relève, on marche et l'on recommence. De tous les tableaux des batailles auxquelles j'ai assisté je n'ai rapporté qu'une image de pagaïe.» Blaise Cendrars rend hommage aux hommes qui se sont battus avec lui durant la Première Guerre mondiale et, tout en évoquant l'atrocité des carnages, nous offre une inoubliable leçon d'amitié et de courage.
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«Notre arrivée au Nain Jaune fit sensation. C'est ainsi que l'automne précédent j'avais vu entrer À la Rose, à Biarritz, le prince de Galles incognito entre deux belles filles qu'on lui avait jetées dans les bras et une bande de jeunes fous en délire. Mais le Nain Jaune était une maison sérieuse. C'était un tripot doublé d'une fumerie clandestine et l'on ne plaisante pas avec la drogue. Immédiatement on nous conduisit au petit bar privé, où d'autres gentlemen, tout aussi élégants et réservés que Félix et que Victor, les confrères avec qui ils avaient affaire, nous reçurent sans marquer aucune espèce d'étonnement. Il y a avait une femme parmi eux, la patronne du Nain Jaune, une grande latte astiquée, lustrée, calamistrée, avec des dents de jument et des yeux glauques.»
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«Rij était une pouffiasse, une femme-tonneau qui devait peser dans les 110, les 120 kilos. Je n'ai jamais vu un tel monument de chairs croulantes, débordantes. Elle passait sa journée et sa nuitée dans un fauteuil capitonné, fabriqué spécialement pour elle et qu'elle ne cessait d'ornementer, d'enrubanner, lui tressant des faveurs, des noeuds, des lacets d'or et d'argent...» Bourlinguer. Si Blaise Cendrars n'a pas inventé ce terme de marine, il lui a donné ses lettres de noblesse. Onze chapitres aux noms de ports pour chanter le départ et l'ouverture aux autres, de l'enfance napolitaine aux quais de la Seine. Onze chapitres pour tresser récits, aventures et lectures, de la mort tragique d'Elena à une rixe inoubliable, en passant par le bombardement de Hambourg et les tribulations d'une caravane dans les Andes.
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«Il paraît que j'étais devenu l'homme indispensable à cause de ma connaissance des langues étrangères. Mon répertoire n'était pas inutile. J'aurais pu me faire une situation du tonnerre. Très peu pour moi. Je rigolais. Trop, c'est trop. Je ne voulais pas de situation. Autant entrer dans la presse. Vive la poésie ! Mais étais-je poète ? Je ne savais pas aller jusqu'au bout...»Malicieusement qualifié de volume «presse-papiers» par Blaise Cendrars, Trop c'est trop regroupe dix-sept histoires plus ou moins vraies, revêtant des formes diverses : contes, articles de presse, souvenirs, nouvelles, portraits d'artistes...Attentif aux manifestations du monde moderne, Cendrars nous transporte à travers ces nouvelles de Brasilia à Paris, mêlant fiction et autobiographie, petite et grande Histoire.
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Oeuvres romanesques Tome 2
Blaise Cendrars
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 9 Novembre 2017
- 9782070148462
On croit savoir que Freddy Sauser devint poète à New York dans la nuit du 6 avril 1912, qu'il se changea en Blaise Cendrars à cette occasion, puis qu'il renonça au poème, au profit d'une autre écriture, de la main gauche cette fois, dans la nuit du 1er septembre 1917, à Méréville (Seine-et-Oise). Rare précision des dates... À nuancer toutefois. Deux recueils paraissent encore en 1924, et il se peut que la ligne de partage entre poèmes et «fictions» (ce mot, à nuancer lui-même) ne soit pas si nette. Au reste, entre 1917 et 1924, Cendrars renonce au poème, pas à la poésie. L'une des vertus de cette édition, dont les deux titres semblent entériner le mythe de la rupture forgé par l'écrivain, est de mettre en évidence la cohérence souterraine qui fait de lui, dans ses romans aussi bien que dans ses recueils, le poète de la modernité.
Modernité, et non avant-garde. Il ne s'agit pas de célébrer le futur. C'est le Profond aujourd'hui qui retient Cendrars, et il est bon que la chronologie place en tête des «oeuvres romanesques», comme une enseigne, l'inclassable texte de 1917 ainsi intitulé. «La modernité a tout remis en question.» Elle crée des besoins «de précision, de vitesse, d'énergie» qui détraquent les sens et le coeur de l'homme. Le romanesque doit mettre au point «le nouveau régime de la personnalité humaine». Telle est l'ambition de Cendrars.
Elle ne s'accommode d'aucune «recette». «Consultez mes oeuvres. Il n'y a pas de principe ; il n'y a que des réalisations.» L'Or et Moravagine sont «deux pôles aussi différents l'un de l'autre par l'écriture et la conception que s'ils étaient l'ouvrage de deux écrivains sans tendresse réciproque», dira l'ami t'Serstevens. Cendrars ne tient pas à enfoncer le clou. «Quand on aime il faut partir», se renouveler, élargir les cases, se jouer des formes. Les Sonnets sont dénaturés, les Poèmes élastiques, Rhum est un reportage romancé, et les Histoires dites vraies entretiennent un rapport complexe avec la fiction. «Plus un papier est vrai, plus il doit paraître imaginaire.» Et vice versa : la fugue du Transsibérien était imaginaire, mais plus vraie que vraie.
C'est dire qu'il entre une part de convention dans les intitulés donnés aux volumes que la Pléiade consacre à Blaise Cendrars. Poétiques, romanesques, autobiographiques : la plupart des ouvrages relèvent, dans des proportions variables, des trois catégories. Les territoires respectifs de la fiction et de la réalité se recouvrent. Et à lire le romancier, on voit à quel point les préoccupations du poète demeurent actives, et comment elles atténuent ou effacent les frontières entre les genres. «Les inventions d'inconnu réclament des formes nouvelles», disait Rimbaud.
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Moravagine -- dernier descendant d'une famille royale en exil -- incarne la folie et le mal. Son confident raconte son histoire. Moravagine est le double diabolique de Cendrars, qui signait là, en 1926, un roman d'aventures et un poème épique.
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Oeuvres romanesques ; poésies complètes Tome 1
Blaise Cendrars
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 9 Novembre 2017
- 9782070127580
On croit savoir que Freddy Sauser devint poète à New York dans la nuit du 6 avril 1912, qu'il se changea en Blaise Cendrars à cette occasion, puis qu'il renonça au poème, au profit d'une autre écriture, de la main gauche cette fois, dans la nuit du 1er septembre 1917, à Méréville (Seine-et-Oise). Rare précision des dates... À nuancer toutefois. Deux recueils paraissent encore en 1924, et il se peut que la ligne de partage entre poèmes et «fictions» (ce mot, à nuancer lui-même) ne soit pas si nette. Au reste, entre 1917 et 1924, Cendrars renonce au poème, pas à la poésie. L'une des vertus de cette édition, dont les deux titres semblent entériner le mythe de la rupture forgé par l'écrivain, est de mettre en évidence la cohérence souterraine qui fait de lui, dans ses romans aussi bien que dans ses recueils, le poète de la modernité.
Modernité, et non avant-garde. Il ne s'agit pas de célébrer le futur. C'est le Profond aujourd'hui qui retient Cendrars, et il est bon que la chronologie place en tête des «oeuvres romanesques», comme une enseigne, l'inclassable texte de 1917 ainsi intitulé. «La modernité a tout remis en question.» Elle crée des besoins «de précision, de vitesse, d'énergie» qui détraquent les sens et le coeur de l'homme. Le romanesque doit mettre au point «le nouveau régime de la personnalité humaine». Telle est l'ambition de Cendrars.
Elle ne s'accommode d'aucune «recette». «Consultez mes oeuvres. Il n'y a pas de principe ; il n'y a que des réalisations.» L'Or et Moravagine sont «deux pôles aussi différents l'un de l'autre par l'écriture et la conception que s'ils étaient l'ouvrage de deux écrivains sans tendresse réciproque», dira l'ami t'Serstevens. Cendrars ne tient pas à enfoncer le clou. «Quand on aime il faut partir», se renouveler, élargir les cases, se jouer des formes. Les Sonnets sont dénaturés, les Poèmes élastiques, Rhum est un reportage romancé, et les Histoires dites vraies entretiennent un rapport complexe avec la fiction. «Plus un papier est vrai, plus il doit paraître imaginaire.» Et vice versa : la fugue du Transsibérien était imaginaire, mais plus vraie que vraie.
C'est dire qu'il entre une part de convention dans les intitulés donnés aux volumes que la Pléiade consacre à Blaise Cendrars. Poétiques, romanesques, autobiographiques : la plupart des ouvrages relèvent, dans des proportions variables, des trois catégories. Les territoires respectifs de la fiction et de la réalité se recouvrent. Et à lire le romancier, on voit à quel point les préoccupations du poète demeurent actives, et comment elles atténuent ou effacent les frontières entre les genres. «Les inventions d'inconnu réclament des formes nouvelles», disait Rimbaud.
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Au fil de deux nouvelles courtes mais d'une très grande densité, Cendrars raconte l'horreur de la Première Guerre mondiale. J'ai tué, c'est l'arrivée des soldats au Front, inconscients de la boucherie imminente. Porté par cette masse humaine, l'auteur décrit l'impunité qui l'anime lorsqu'il tue au couteau un soldat allemand. Dans J'ai saigné, Cendrars vient de perdre son bras, arraché par un tir de mitrailleuse. Il est emporté dans un hôpital de campagne pour une longue convalescence, entouré de blessés de guerre.
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Oeuvres complètes I, II
Blaise Pascal
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 6 Avril 2023
- 9782073020680
Coffret de deux volumes vendus ensemble, contenant des réimpressions récentes de ces titres
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L'homme est un roseau pensant ; Pensées (liasses I-XV)
Blaise Pascal
- Folio
- Folio Sagesses
- 19 Mai 2016
- 9782070469123
«L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser ; une vapeur, une goutte d'eau suffit pour le tuer. Mais quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue puisqu'il sait qu'il meurt et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien.» Une méditation bouleversante sur la condition humaine, entre misère et grandeur, portée par une éloquence exceptionnelle.
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«La modernité a tout remis en question.Notre époque, avec ses besoins de précision, de vitesse, d'énergie, de fragmentation de temps, de diffusion dans l'espace, bouleverse non seulement l'aspect du paysage contemporain, mais encore, en exigeant de l'individu de la volonté, de la virtuosité, de la technique, elle bouleverse aussi sa sensibilité, son émotion, sa façon d'être, de penser, d'agir, tout son langage, bref, la vie.Cette transformation profonde de l'homme d'aujourd'hui ne peut pas s'accomplir sans un ébranlement général de la conscience et un détraquement intime des sens et du coeur : autant de causes, de réactions, de réflexes qui sont le drame, la joie, l'orgueil, le désespoir, la passion de notre génération écorchée et comme à vif.»Aujourd'hui est à Blaise Cendrars ce que le Manifeste du surréalisme est à André Breton, une profession de foi, un art poétique et une proclamation à la face du monde entier.
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«Chacun de ses mouvements découvrait ses jambes maigrichonnes de vieille femme enfilées dans des bas illusion couleur chair qui faisaient démodé mais riche, ornementés qu'ils étaient de brillants minuscules sertis entre les mailles de soie et qui pétillaient de mille éclats, crépitaient, palpitaient, grouillaient à même la peau comme de la vermine pour milliardaire. Elle avait acheté cette paire de bas unique au monde à un anarchiste espagnol, un réfugié politique rencontré dans un bar de Montmartre, qui les avait arrachés en septembre 1936 à Notre-Dame de Guadalupe de Badajoz, en Estrémadure, dépouillant la statue miraculeuse de la Madone.»
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Il est peu de livres qui, autant que Les Provinciales, montrent à quel point le génie de l'écriture survit à la matière confuse et périssable dont est faite l'histoire des idées. Les querelles entre jésuites et jansénistes nous paraissent d'un autre âge et on ne s'intéresse plus guère au problème de la grâce et de la prédestination. Mais il y a dans Les Provinciales tant de talent, d'humour, d'allégresse polémique, une si rafraîchissante et moliéresque verve comique qu'elles nous rendent à nouveau contemporains de ce qui fut le grand débat intellectuel et moral du milieu du XVII? siècle. Comme l'écrit Michel Le Guern, «la lucidité avec laquelle Pascal arrive à démonter le mécanisme de disciplines hautement techniques jointe à l'art le plus achevé de faire partager ses convictions au lecteur, fait de lui, incontestablement, le premier des grands journalistes».
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Oeuvres complètes Tome 2
Blaise Pascal
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 12 Janvier 2000
- 9782070114078
«Cet effrayant génie», dit Chateaubriand. L'impression dominante n'est pourtant pas l'effroi, mais la fascination. Une fascination que les siècles n'altèrent pas et que Pascal explique lui-même : «On s'attendait de voir un auteur et on trouve un homme». Pascal ne se comporte pas en auteur, il ne construit pas une oeuvre littéraire : il se contente de répondre aux sollicitations de Port-Royal, et de se battre pour la vérité, scientifique, morale, religieuse. À côté des Provinciales et des autres polémiques religieuses, le premier volume de cette nouvelle édition des Oeuvres complètes de Pascal contient des documents sur le personnage, ses travaux touchant la géométrie, les probabilités, l'arithmétique (dont la célèbre «machine arithmétique») et la physique - tous textes qui, pour être ceux d'un scientifique de génie, n'ne sont pas moins écrits dans la langue d'un honnête homme. Outre des Lettres, différents Opuscules et autres écrits, le tome II et dernier contient les Pensées. Les Pensées sont les papiers d'un mort. Non pas une oeuvre posthume. Nous n'avons pas l'oeuvre, mais nous avons l'atelier. Depuis trois siècles, les interprétations n'ont pas manqué. Si les Pensées ont continué à susciter un intérêt aussi aigu, c'est que chaque époque les a comprises de manière différente. Puisque les Pensées sont les papiers d'un mort, il faut les présenter dans l'état où on les a trouvées, dans le même ordre, même si l'on n'y voit que désordre, et se laisser prendre par leur vertige.
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Oeuvres romanesques ; poésies complètes
Blaise Cendrars
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 9 Novembre 2017
- 9782072755972
Coffret de deux volumes vendus ensemble
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Oeuvres complètes Tome 1
Blaise Pascal
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 12 Février 1998
- 9782070114856
«Cet effrayant génie», dit Chateaubriand. L'impression dominante n'est pourtant pas l'effroi, mais la fascination. Une fascination que les siècles n'altèrent pas et que Pascal explique lui-même : «On s'attendait de voir un auteur et on trouve un homme». Pascal ne se comporte pas en auteur, il ne construit pas une oeuvre littéraire : il se contente de répondre aux sollicitations de Port-Royal, et de se battre pour la vérité, scientifique, morale, religieuse. À côté des Provinciales et des autres polémiques religieuses, le premier volume de cette nouvelle édition des Oeuvres complètes de Pascal contient des documents sur le personnage, ses travaux touchant la géométrie, les probabilités, l'arithmétique (dont la célèbre «machine arithmétique») et la physique - tous textes qui, pour être ceux d'un scientifique de génie, n'ne sont pas moins écrits dans la langue d'un honnête homme. Outre des Lettres, différents Opuscules et autres écrits, le tome II et dernier contient les Pensées. Les Pensées sont les papiers d'un mort. Non pas une oeuvre posthume. Nous n'avons pas l'oeuvre, mais nous avons l'atelier. Depuis trois siècles, les interprétations n'ont pas manqué. Si les Pensées ont continué à susciter un intérêt aussi aigu, c'est que chaque époque les a comprises de manière différente. Puisque les Pensées sont les papiers d'un mort, il faut les présenter dans l'état où on les a trouvées, dans le même ordre, même si l'on n'y voit que désordre, et se laisser prendre par leur vertige.
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Oeuvres autobiographiques complètes Tome 1
Blaise Cendrars
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 15 Mai 2013
- 9782070113910
Les deux tomes consacrés aux ouvrages autobiographiques de Cendrars sont construits autour des quatre grands livres publiés entre 1945 et 1949 - L'Homme foudroyé, La Main coupée, Bourlinguer, Le Lotissement du ciel -, qui forment en quelque sorte un « cycle autobiographique ».
La « tétralogie » autobiographique est suivie d'un texte tardif qui constitue le dernier écrit personnel de Cendrars : J'ai vu mourir Fernand Léger, témoignage sur les derniers jours et sur la mort du peintre qui avait illustré la plaquette J'ai tué en 1918.
On rassemble en outre au tome II des « Écrits de jeunesse » (1911-1912) non publiés du vivant de l'auteur et qui constituent les premières esquisses autobiographiques que nous connaissions de lui. Enfin, un ensemble d'« Entretiens et propos rapportés » procure en quelque sorte les éléments d'un « autoportrait parlé » de Cendrars.