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Rousseau, politique et esthétique ; sur la lettre à d'Alembert
Blaise Bachofen, Bruno Bernardi
- Ens Lyon
- 9 Septembre 2011
- 9782847883060
Lorsque l'article Genève paraît dans l'Encyclopédie, Rousseau publie une Lettre à d'Alembert sur son article Genève, réponse foisonnante et virulente qui traite aussi bien du clergé, des moeurs, de l'honneur, des lois, que des spectacles ou des divertissements qui conviennent au peuple genevois.
Pourquoi prend-il ces questions tellement à coeur ? En dépit de ses origines genevoises revendiquées, on ne lui a pas confié la rédaction de l'article. D'Alembert, en s'en chargeant personnellement, sait qu'il attise une polémique. Son Discours préliminaire de l'Encyclopédie visait déjà à réfuter le Discours sur les sciences et les arts. L'article sur Genève présente la cité calviniste comme un exemple de liberté politique et religieuse mais critique des restes d'obscurantisme que la lumière philosophique doit dissiper : il suggère des réformes, notamment la levée de l'interdiction d'un théâtre permanent.
D'Alembert imagine ce qu'il nomme une "cité philosophe", où fleuriraient à la fois la liberté de la république et les raffinements culturels des grandes monarchies. Or ce projet résume tout ce que Rousseau, depuis le premier Discours, dénonce comme une illusion. Sa Lettre approfondit la démonstration : le théâtre comme école de l'hypocrisie, le bel esprit, la civilité telle qu'on la conçoit à Paris sont inconciliables avec les moeurs de véritables citoyens.
Ses thèses sur les spectacles ne sont qu'un aspect de sa réflexion sur la modernité : à quelles conditions la république est-elle possible ? Comment lier adéquatement morale, esthétique et politique ? Les études réunies dans ce volume éclairent les enjeux et les logiques complexes d'un texte que son auteur, alors malade et croyant vivre ses derniers jours, a rédigé comme s'il devait s'agir de son testament philosophique.
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Gbêkon ; le journal du prince Ouanilo
Blaise Aplogan
- L'Harmattan
- Encres Noires
- 12 Octobre 2011
- 9782296565906
C'est le destin exceptionnel et tragique du Prince Ouanilo, placé sous le signe de l'exil, qu'évoque le Professeur Jean Roger Ahoyo, dans sa préface que nous raconte jour après jour Le Journal du Prince Ouanilo. Sous la plume de Blaise Aplogan, la transfiguration littéraire, artistique, du destin de Ouanilo nous convie à une pérégrination à travers le Royaume du Danhomè, la Martinique, la France, l'Algérie; périple de la mémoire revisitée, célébrée dans ses dimensions politiques, historiques, événementielles, culturelles, psychologiques, sentimentales...
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Fable, allégorie, histoire d'amour sur fond de remise en cause politique, ce roman pose des questions clés. Mais avant tout, c'est l'histoire bouleversante d'une âme: l'âme secrète de l'héroïne et celle plus intime du narrateur qui, en un tragique accord, confluent toutes deux vers l'âme d'un peuple. L'auteur, Blaise APLOGAN, exilé en France depuis 1981, considère la littérature comme un acte de sens, et le roman un chemin intérieur vers la liberté.
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Pratiques novatrices en travail social ; actes des Journées IES 1987 organisées par le Secteur Service Social
Blaise Doret
- Ies
- Champs Professionnels
- 1 Janvier 1989
- 9782882240132
Les effets de la crise économique et le vieillissement de la population ont considérablement modifié le contexte économique et social depuis une dizaine d'années, et donc les conditions du travail social en Suisse, particulièrement dans les secteurs de la santé, de la vieillesse et du travail.Dès lors, d'autres problèmes sociaux surgissent et, pour tenter d'y remédier, de nouvelles actions sociales para-étatiques ou privées s'ajoutent aux institutions sociales classiques de Suisse romande
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Éviter l'assistance ? bilan de l'action "Solidarité 700e", un programme local de lutte contre la pauvreté
Blaise Duvanel, Monique Tecklenburg Eckmann
- Ies
- Nouveaux Cahiers De L'ies
- 1 Mars 1995
- 9782882241191
En 1991, le Canton de Genève avait décidé le lancement, à titre exceptionnel, d'un programme local de lutte contre la pauvreté: une aide aux plus démunis, sous forme de financement d'un projet présenté, dans l'optique de leur éviter le recours à l'assistance publique. Notre publication réunit deux études d'évaluation de ce programme: profil des personnes ayant fait appel au fonds de solidarité et nature de leurs projets, bilan final de cette action, achevé au printemps 1994, qui s'attache aux situations de vie et trajectoires des bénéficiaires et au déroulement de leurs projets.
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Vivre ou survivre ? jeunes malades psychiques et assurance invalidité
Elisabeth Hirsch Durrett, Blaise Duvanel
- Ies
- Champs Professionnels
- 1 Septembre 1995
- 9782882240354
L'assurance invalidité (AI) est une branche relativement mal connue et peu étudiée du système suisse d'assurances sociales. Les auteurs, en focalisant leur attention sur un groupe bien spécifique - les jeunes malades psychiques -, ont voulu explorer une tendance qui se confirme: celle de l'augmentation remarquable du nombre de rentiers pour cause de troubles psychiques. L'AI, prévue à l'origine pour compenser la perte de revenu due à l'invalidité physique, est-elle appelée à fonctionner comme mécanisme d'attribution de revenus de substitution? L'étude attentive des données peut nous révéler des tendances qui doivent faire réfléchir tous ceux qui, comme les auteurs, défendent le principe d'un droit au revenu pour ceux qui ne pourront pas trouver leur place sur un marché du travail de plus en plus compétitif. Comment, à vingt ans, peut-on "vivre à la rente"? Cet ouvrage présente les résultats d'une étude réalisée dans le cadre du Programme National de Recherche 29 du Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique intitulé "Changements de mode de vie et avenir de la Sécurité Sociale" (Subside 4029-028228).
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« Pour changer l'ambiance, je lui ai proposé de me conduire au laboratoire afin d'essayer la bascule à plaisir de son mari. Elle a accepté tout de suite. Rapidement je m'étais trouvé dans l'étrange position animale qui quelques heures plus tôt avait hissé Edgar au sommet de sa sérénité. Hormis l'effet soporifique du cigare, je n'ai rien senti. Mais les choses ont vite changé. Tout à coup, une certaine menace s'est précisée quand Martine est partie. Aussitôt, j'ai voulu me redresser pour savoir ce qui se passait, et c'est là que j'ai constaté que j'étais complètement immobilisé dans cette position animale. Alors l'ombre noire de la peur a envahi mon esprit. L'espace lugubre du laboratoire s'est désincarné, le temps s'est arrêté, chargé d'angoisse. C'était une horrible éternité. »
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La Nostalgie de l'Éden, c'est l'histoire d'un monde soumis au regret du paradis perdu. On y retrouve, au gré des tribulations de Ali, le personnage principal, des êtres perdus, désorientés et rongés par la nostalgie. Ils veulent vivre sans peine et sans travail éreintant, essayant de passer outre la sentence de Dieu : « Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front. » Ils finiront cependant frappés par l'ange au glaive de feu qui garde l'entrée de l'Éden. Témoin de toutes ces fins tragiques, le héros de l'histoire comprendra que vivre c'est assumer l'existence telle que Dieu nous l'a imposée depuis la perte de l'Éden.
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Lettres de A. Dettonville, 1658-59
Blaise Pascal
- Pu De Clermont Ferrand
- 1 Janvier 1999
- 9782845161078
Amos Dettonville est un anagramme de "Louis de Montalt" et "Salomon de Tultie" utilisé par Pascal, et destiné essentiellement à montrer une unité de dessein de la part d'un "honnête homme" qui récuse le cloisonnement des spécialités et conçoit, sous les aspects successifs de la science, de la littérature et de la philosophie, un seul monde issu d'un unique Créateur. La présente édition électronique propose l'impression originale des Lettres de A. Dettonville sur la cycloïde, figure géométrique en arc de cercle décrite par un point fixe d'un cercle, lui-même roulant sur un plan non droit. La communauté des géomètres en avait, au 16e siècle, fait une problématique centrale. Puis la question fut délaissée, certaines démonstrations restant en suspens. Pascal s'est saisi de cette occasion pour avant tout montrer qu'un croyant est loin d'être un naïf. Cette Lettre est une réponse à un concours sur la "roulette" (nom donné à l'époque à la cycloïde), lancé anonymement par Pascal lui-même en 1657. S'adressant en fait à quatre interlocuteurs successifs, amis directs ou de plume (dont un conseiller du roi), Pascal opte pour un mode littéraire, plus attractif et moins élitiste qu'un ouvrage scientifique. La Lettre est ainsi rédigée en français et non en latin. Il évite également le monolithisme en divisant chaque lettre en brefs "traités" (de 8 à 25 pages) ; chaque "traité" aborde la question sous des aspects différents ou passe à une question voisine, avant que l'ensemble ne soit peu à peu relié en un tout cohérent. L'intérêt de la présente édition électronique est quadruple : le texte original est disponible en un très petit nombre d'exemplaires, pour la plupart incomplets. La reproduction photographique de l'exemplaire de la bibliothèque de Clermont-Ferrand permet l'accès d'un plus grand nombre d'amateurs à une version complète ; Pascal a remanié son texte à plusieurs reprises. Ces compléments témoignent d'une pensée se construisant par allers et retours, et rendent sensible son élaboration dans le temps. Les techniques de composition et d'impression actuelles n'auraient pu respecter fidèlement cet aspect du document original ; le support électronique a permis de concevoir un hypertexte léger et de manipulation aisée, permettant d'appeler à volonté notes, commentaires, explications, figures, références bibliographiques ou autres textes de Pascal ; enfin un certain nombre de figures géométriques de Pascal sont redessinées et colorées, transcrites en trois dimensions et mises en mouvement de manière à apparaître dans les différentes phases de leur élaboration. Ce processus est accompagné d'un commentaire pédagogique en voix-off qui reproduit les conditions d'un cours.
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La Suisse et ses chômeurs ; la politique de la méfiance
Blaise Duvanel
- Ies
- Champs Professionnels
- 1 Mai 2002
- 9782882240576
La condition des chômeurs ne se réduit pas au malheur personnel. Elle dépend de pratiques officielles, celles des diverses instances en charge de leur sort. Leurs rapports avec ces instances sont cruciaux pour les chômeurs : ils façonnent et révèlent à la fois leur image sociale. L'auteur met en évidence, à partir d'un patient travail de terrain, la logique perverse dont sont victimes en Suisse, les chômeurs. Il explicite les présupposés négatifs (symbolisés par la hantise des abus) qui ont marqué de manière décisive la politique du chômage et ses improvisations dans les années 90. La culpabilisation inscrite au coeur des pratiques des instances fait des chômeurs des citoyens de seconde zone, soumis à une discipline contraignante qui s'écarte des normes communes. Manière fort traditionnelle de réaffirmer que, pour les plus démunis du moins, le non-travail est une violation de l'ordre social. Imputer la faute à ceux qui sont privés d'emploi, plutôt que s'interroger sur le fonctionnement de l'économie, c'est nier les fondements socio-historiques de l'assurance-chômage. Ne serait-ce pas également l'obscur désir de rappeler aux travailleurs en place qu'il convient de rester soumis ? Avec son parti pris de lisibilité, qui n'exclut pas la rigueur d'analyse, ce livre intéressera tous ceux qui, directement ou indirectement, sont concernés par la question du chômage.
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Le liberalisme au miroir du droit ; l'Etat, la personne, la propriété
Blaise Bachofen
- Ens Lyon
- 15 Septembre 2008
- 9782847881356
La notion de libéralisme crée un sentiment trompeur de familiarité : sa présence envahissante dans le débat public brouille le plus souvent sa compréhension. Mais le terme, inventé dans un contexte de luttes politiques, a toujours été chargé d'ambiguïtés. Aussi les recherches réunies ici visent-elles, non à le réduire à une définition dogmatique, mais à en explorer la complexité et les tensions internes. Pour ce faire, elles adoptent un biais particulièrement éclairant : la façon dont la tradition libérale s'est définie en se confrontant aux exigences de la normativité juridique.Les auteurs, spécialistes de philosophie moderne et contemporaine, montrent que le libéralisme ne se réduit pas à une opposition globale à l'idée de norme au nom du « laisser-faire, laisser-passer ». À travers l'étude de moments particulièrement significatifs de son histoire (Locke, Hume, Montesquieu, Bentham, la critique contre-révolutionnaire du libéralisme, Constant, Tocqueville, les anarcho-capitalistes contemporains), ils donnent plutôt à voir un certain nombre de déplacements dans l'ordre de la normativité. Ils éclairent les débats et les arguments suscités par une réflexion renouvelée sur le statut de l'individu, sur le fondement du droit de propriété ou sur la fonction du pouvoir.
Ces études peuvent constituer une initiation à la connaissance de quelques-unes des principales figures de la tradition libérale. Elles intéresseront aussi les spécialistes : s'appuyant sur les interprétations classiques de cette tradition, discutant et enrichissant ces interprétations, elles visent à en approfondir les enjeux théoriques. -
Histoire du cinéma en Lorraine : Du cinématographe au cinéma forain, 1896-1914
Blaise Aurora
- Afrhc
- 1 Avril 2002
- 9782913758292