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Episteme
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Depuis quelques années, l'aphorisme « dans la nature, tout est lié » s'est répandu dans l'esprit des gens comme une nécessité de considérer l'ensemble des composantes de la biosphère pour pouvoir mieux la protéger. Oui, mais comment cela fonctionne-t-il ? Comment renverser la tendance d'une conservation de la nature très fortement axée sur la survie de l'être humain ? Pour éviter l'anthropocentrisme, il est nécessaire de s'extraire de notre milieu vital, la planète Terre, pour prendre de la distance. À l'échelle de l'Univers, les biologistes, spécialistes du vivant, doivent réaliser une révolution qui s'apparente à la révolution quantique des physiciens : ne pas considérer les autres organismes vivants en les comparant à l'espèce humaine, ce qui amène forcément à une vision très « compétitive » de ce qu'est l'évolution, mais en les intégrant dans un tout, celui du « continuum du vivant ». Pour réaliser cela, il faut faire évoluer la biologie d'une discipline de différentiation vers une discipline d'interactions : la symbiologie.
Ce livre donne les clés du changement qui s'opère en reprenant l'histoire depuis le début : le commencement de la vie sur Terre, puis en mettant en relief le fait que chaque palier important de l'évolution s'est fait dans l'association, la symbiose d'organismes complémentaires, pour enfin réaliser que la conscience de l'être humain n'est pas une exception ; elle est un garde-fou pour assurer et protéger l'écosystème qui est en soi, celui de microorganismes, acteurs indispensables de l'ensemble des cycles du vivant. En intégrant toutes ces informations, le biologiste se rend compte que l'évolution n'est pas une théorie, mais une loi de la nature, au même titre que celles de la thermodynamique. -
Plantes soignantes : Entre pouvoirs et partages
Blaise Mulhauser
- Episteme
- 10 Juin 2023
- 9782889155392
En marge de la médecine moderne, femmes et hommes du monde entier et de toutes les cultures cherchent à retrouver la santé par des moyens « naturels », en particulier par des traitements à base de végétaux. Or les plantes n'ayant pas développé leurs molécules à l'intention d'Homo sapiens, pourquoi sommes-nous si réceptifs à leurs principes actifs ? Ainsi débute cet étonnant récit sur le pouvoir des plantes et la volonté des humains à l'utiliser pour le bien de chacune et chacun. Autour de l'écologue Blaise Mulhauser, un groupe interdisciplinaire de spécialistes en biologie, médecine, ethnobotanique, anthropologie de la nature et anthropologie de l'alimentation reprend l'histoire des plantes soignantes là où la culture occidentale du 19e siècle l'avait abandonnée, à la frontière de l'intime, du rapport au corps, au moi et aux autres. Construit en trois parties, le livre traite d'abord de la raison d'être des substances actives des plantes pour elles-mêmes, avant d'aborder les sources de la connaissance phytothérapeutique dans les sociétés de peuples dits « autochtones » et en Occident. La dernière partie met en exergue le désir des individus à retrouver la maîtrise de leur santé (automédication par les plantes, alicaments, etc.) jusqu'à l'arrivée de la pandémie de Covid-19, perçue comme un point de basculement.