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Cornelius
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Après Destination Abécédéria, Blexbolex revient avec un polar futuriste qui entraîne le lecteur à travers une réflexion psychologique ante-mortem.
Complété par CrimeChien, prequel relatant comment notre protagoniste s'est retrouvé du côté obscur, Hors Zone nous plonge dans les tréfonds de la conscience d'un individu sans nom (sans identité?) parcourant son possible destin s'il avait réussi à échapper à une exécution sommaire.
Hors Zone est un environnement hostile, un no man's land imaginaire dans lequel la réalité et les êtres sont mis à mal, un univers chaotique qui se reflète dans un rapport au langage déstructuré.
Blexbolex impose l'utilisation de l'argot au-delà de la simple recherche du bon mot et l'utilisation de tournures ordurières sont autant de symptômes de la violence de ce monde malade, où l'homme se trouve en constante opposition avec l'ordre établi. Les mots se bousculent dans un flot continu, sans répit, dans une course poursuite où il est impossible de reprendre son souffle si l'on ne veut succomber à une mort certaine.
Ces mots mis bout à bout renvoient rageusement aux superpositions de motifs et de couleurs dans le dessin, à la manière des collages de William Burroughs.
Blexbolex manie avec virtuosité superpositions fourmillantes et visions dérangeantes et nous livre deux récits explosifs qui réclament la plus grande attention.
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Laura, une amichienne au pedigree incertain, a disparu : elle n'a pas pointé de la semaine et ne s'est pas présentée à la séance de relaxothérapie caudale à laquelle le syndichien l'avait inscrite.
Il faut alors se rendre à l'évidence: un crimechien a été commis, assorti de sévices prolongés, incluant le non-lancer de balle et le refus de promenade. Une enquête de routine commence mais rien ne se déroule comme l'avait prévu notre héros... Le détective est embarqué dans un traquenard foireux et se retrouve projeté du côté obscur. Au beau milieu d'un complot politique qui mettra le pays à feu et à sang, il se lance dans une course contre la montre pour sauver sa propre peau plutôt qu'un monde au bord du gouffre.
Préambule dépouillé au foisonnant Hors-Zone (également aux éditions Cornélius), Crimechien partage avec son successeur un goût pour la chute stationnaire et cultive la fin du monde comme possible esthétique. Le lecteur est entraîné de l'autre côté du miroir, dans un univers futuriste qui fait s'entrechoquer Philip K Dick, Tintin et le Bauhaus. Oeuvres siamoises, les deux livres se complètent autant qu'ils se combattent, illustrant par leur dualité l'inspiration complexe et schizophrène d'un auteur qui, livre après livre, force notre admiration.
S'appuyant sur une maîtrise virtuose de la couleur directe et de l'impression, Blexbolex franchit avec Crimechien et Hors-Zone un nouveau palier dans une oeuvre déjà riche, tirant son style faussement minimaliste vers un expressionnisme coloré plus éblouissant que jamais.
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Un petit homme rentre chez lui. Traversant une forêt, il se coupe un peu de bois de chauffage. Il semble heureux parce qu'il a tout compris. Mais la suite des évènements lui donnera tort, ainsi peut-être qu'à tous ceux qui pensent qu'il y a tout à comprendre.L'enclos est une histoire de magie noire, le récit d'une possession, un rêve qui vire au cauchemar, une culbute dans le vide intersidéral...