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Christine Barthe
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James Barnor revisite le traditionnel portrait de studio dès les années 1950, en installant ses modèles à l'extérieur, avec une Accra pleine de vie en toile de fond. À partir des années 1960, sa carrière s'organise en allers-retours entre l'Angleterre et le Ghana. Il s'initie à la photographie couleur et capture la trépidante époque des Swinging Sixties de Londres du point de vue de la diaspora africaine. À Accra, il est aux premières loges de l'indépendance du Ghana. Artiste multiple et innovant, James Barnor se consacre aujourd'hui à la postérité de son oeuvre et à soutenir la photographie africaine.
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Depuis les années 1970, Samuel Fosso s'est affirmé comme un maître de l'autoportrait. Grave lorsqu'il incarne des héroïnes et héros panafricains dans sa série « African Spirits » ; flamboyant lorsqu'il détourne les codes de la mode occidentale pour rendre hommage à Tati ; sensible lorsqu'il se met à nu pour « Mémoire d'un ami » ; satirique lorsqu'il se transforme en Mao Zedong dans « Emperor of Africa »... Samuel Fosso se raconte à travers une myriade de personnages. Son oeuvre versatile bouscule les assignations identitaires dans une quête d'auto-représentation sans cesse renouvelée.
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Lucie a 6 ans quand elle se laisse entraîner vers le fond d'un bassin, avant d'être rattrapée in extremis par une main d'adulte.
À 9 ans, elle est repérée comme excellente nageuse par sa professeure d'éducation physique.
À 11 ans, elle s'inscrit dans un club et découvre la compétition et son rythme accaparant.
Elle rencontre Anaïs. Les deux amies enchaînent les entraînements et les concours, solidaires et enjouées.
Anaïs Bellis est crawleuse, habitée par l'esprit de la gagne.
Lucie Mandel est dossiste, pas vraiment obsédée par les résultats. Un été, elles se retrouvent dans un centre de préparation pour les championnats de France. Lors d'une chute dans un couloir, Lucie se fait une entorse à la cheville. Comment est-ce arrivé ? Défaillance ? Et si Anaïs l'avait poussée ? En tout cas, diminuée, elle rate complètement sa course et arrive dernière.
Quelques années plus tard, les deux amies séjournent sur la côte atlantique, à Hendaye. Elles partent se baigner dans une eau à 14 degrés. Il faudrait sortir, ce que fait raisonnablement Lucie, tandis qu'Anaïs s'y refuse.
Accident ? L'inspecteur Aulnes nourrit des soupçons. Il ouvre une enquête. -
Photographica n.9 : Photo-Monde : Pour une histoire décentrée
Christine Barthe, Annabelle Lacour
- Editions De La Sorbonne
- Photographica
- 14 Novembre 2024
- 9791035109943
S'il semble illusoire de prétendre à une histoire mondiale de la photographie, appréhender les pratiques et les usages de ce médium en dehors du continent européen apparaît d'une actualité certaine : c'est en décentrant ses origines et en s'intéressant aux multiples lieux où s'est matérialisé très tôt le « désir » de photographie que l'on peut en élargir la connaissance. En suivant les trajectoires et la propagation de la photographie hors de l'Europe au XIXe siècle, ce numéro de Photographica défriche et explore de nouvelles écritures de l'histoire des premiers temps de la pratique photographique, une histoire qui se veut donc décentrée et polyphonique.
Dans cet effort de décentrement, il ne s'agit pas simplement de mettre au centre ce qui était périphérique, mais de faire dialoguer le global et le local, le national et le transnational. Documenter l'écosystème de la photographie dans différentes régions, retracer le parcours des producteurs d'images, les réseaux, les commanditaires, les usagers, les réceptions locales : autant de pistes qui permettent d'améliorer notre compréhension des premières représentations photographiques du monde au XIXe siècle. Quelles images étaient attendues ? surprenantes ? Comment étaient-elles interprétées ? Quelle agentivité les sujets photographiés pouvaient-ils manifester, notamment en contexte colonial ? Quels fonds photographiques ont été conservés ou patrimonialisés ? La rareté des sources ou l'absence de collections de photographies dans certaines régions du monde nous forcent enfin à réfléchir aux effets d'asymétrie de ces patrimoines eux-mêmes, tant en termes de perspectives d'acquisition que de stratégies de décolonisation. -
La genèse et le développement de la pratique photographique en dehors de l'Europe au cours du XIXe siècle : une histoire de la diffusion de la photographie comme outil de documentation et instrument de découverte du monde et des peuples, à travers une vaste sélection de photographies historiques capturées au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie ou sur les continents américains, des clichés qui ont façonné la perception des peuples, des lieux et des cultures il y a plus de 150 ans.
Le catalogue constitue un compte-rendu de l'exposition, mais se positionne également comme un ouvrage de référence, dévoilant les enjeux des réflexions et des recherches menées pour le projet. Sans prétendre l'encyclopédisme sur le sujet des premières pratiques photographiques au monde, il fournit un certain nombre d'éléments historiques et techniques permettant de comprendre les conditions géopolitiques dans lesquelles la photographie a été introduite et diffusée dans les différentes zones géographiques du monde. La publication offre une vision globale et documentée de la pratique de la photographie au cours des premières décennies du medium, en soulignant les éléments clés et les limites chronologiques de l'appropriation de la photographie en dehors de l'Europe. La publication a également pour but de présenter le travail des photographes et des studios locaux, en montrant certaines « images originales » réalisées dans une région donnée, tout en soulignant le rôle joué par les gouvernements au pouvoir dans le développement et l'appropriation de ce support moderne à l'échelle locale.
La publication est composée d'une introduction générale de la commissaire de l'exposition, de deux essais de spécialistes de la photographie asiatique et moyen-orientale et d'une traduction commentée d'une sélection de textes sur photographie d'Emir Abdelkader. La publication présente des oeuvres provenant principalement des collections du musée du quai Branly, de la Bibliothèque nationale de France et du musée Guimet. La qualité des quelque 100 reproductions révèle la diversité des objets photographiques présentés dans l'exposition (daguerréotypes, estampes, albums, négatifs). L'ouvrage comprend également un index des photographes présentés dans l'exposition et des oeuvres, ainsi qu'une chronologie géo-historique.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme organisée par le Louvre Abu Dhabi, le musée du quai Branly - Jacques Chirac et l'Agence France-Muséums, présentée au Louvre Abu Dhabi du 25 avril au 13 juillet 2019.
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Camera obscura ;. premiers portraits au daguerréotype 1841-1851
Christine Barthe
- Quai Branly
- 29 Octobre 2007
- 9782915133646
30 portaits de Non-Européens réalisés selon la technique ancienne du daguerréotype, qui produisant des images uniques en positif ne permettait par la reproduction. Ces photographies ont été réalisées principalement en Afrique orientale, de 1846 à 1848 par Charles Guillain, aux Canaries avant 1842 par Louis-Auguste Bisson, etc.
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Pouvons-nous percevoir le monde par les yeux des autres ? Jusqu'où les expériences visuelles proposées par les artistes peuvent-elles nous transporter ? Cet ouvrage propose une plongée dans plusieurs univers sensibles, une mise en relation des pratiques de vingt-six artistes issus de dix-huit pays différents. Utilisant la photographie, l'image en mouvement, la vidéo, l'installation, les travaux présentés nous amènent à considérer les questions de mémoire en relation avec l'absence ou la surabondance d'images. Ils évoquent nos rapports au monde naturel, la construction visuelle et historique des territoires, les photographies et les films comme supports de projection de soi dans des modèles.
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A concise survey of the pioneering work of London-based Ghanaian photographer James Barnor.
With a practice spanning six decades and two continents, ranging from street to studio and fashion to documentary, Ghanaian photographer James Barnor (born 1929) is now recognized as a pivotal figure in the history of photography. Moving between Accra and London throughout his life, Barnor's photographic portraits visibly map societies in transition: Ghana gaining independence from Britain, and London embracing the freedoms of the swinging sixties. He has said, "I was lucky to be alive when things were happening . . . when Ghana was going to be independent and Ghana became independent, and when I came to England the Beatles were around. Things were happening in the sixties, so I call myself Lucky Jim." Barnor's photographs have been described as "slices of history, documenting race and modernity in the post-colonial world," and he has been the subject of several major retrospectives over the last fifteen years. A concise survey in the Photofile series, James Barnor is the perfect overview of his multifaceted work.
72 illustrations / 17 in color.