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Robert Laffont
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Un homme et ses dix chiens à travers l'Extrême-Nord canadien : une histoire d'amitié, une aventure à la Jack London.
Lorsque Nicolas Vanier a eu l'idée de croiser un laïka sibérien et une chienne groënlandaise, mariage inédit, il n'imaginait pas que l'attelage qui allait naître l'entraînerait cinq ans plus tard dans cette incroyable traversée du Canada. C'est pourtant ce qui s'est passé. Le 13 décembre 1998 Nicolas Vanier est parti, debout sur son traîneau derrière ses dix chiens, pour relier l'océan Pacifique à l'océan Atlantique. Mais cette fois-ci, plus question de marcher pour ouvrir la piste à l'attelage comme lors de ses précédents voyages : c'est une véritable course contre le temps qui s'est engagée, avec l'obligation de franchir cent kilomètres par jour en moyenne. Plusieurs hommes en motoneige se sont donc chargés de damer la neige, quelques jours en avant du traîneau. Une deuxième aventure en soi, et qui n'a pas toujours été plus facile. Voyager en traîneau à chiens n'est pas la jolie glissade qu'on imagine, le vent au visage et les chiens faisant tout le travail. Non, c'est courir à côté du traîneau dans les montées, sauter d'un patin à l'autre pour négocier les virages sans s'écraser sur les arbres, porter les chiens un par un, puis la cargaison puis le traîneau lui-même quand on s'embourbe dans la slutch, cette soupe épaisse et glacée, cachée sous une couche de neige, qui se forme sur les fleuves et piège les voyageurs... C'est aussi, lors des pauses accordées à la meute, les nourrir, vérifier les coussinets de leurs pattes, réparer le traîneau, manger soi-même et finalement voler quelques maigres heures de sommeil, pelotonné contre un des chiens.La traversée nous entraîne jusqu'aux terribles montagnes Rocheuses, que tous avaient prédites infranchissables. Puis, une fois victorieux des montagnes, ce sont des kilomètres arrachés à la neige, mais où l'on sent monter le soutien de tout un peuple, car trappeurs et Indiens, bientôt suivis par les habitants de la région, se sont mis à croire à l'exploit : une formidable chaîne de villages, chacun traçant un bout de piste pour Nicolas, aucun ne voulant que l'aventure s'arrête chez lui...Bien sûr, Nicolas Vanier a connu des accidents, de terribles frayeurs, mais jamais les chiens, objets de tous ses soins, ne lui ont fait défaut. Quels que soient l'intensité du froid, les difficultés du parcours, les rencontres inquiétantes (grizzli et loups), l'envie de courir les animait. C'est cette formidable relation entre l'homme et ses chiens qui fait la grandeur de cette histoire. -
Le Grand Nord : une passion pour Nicolas Vanier qui remonte à l'adolescence.
Mais la lecture de jack London n'a pas suffi à cet amoureux des grands espaces vierges : il lui fallait voir, comprendre, sentir. Voilà maintenant douze ans que ses rêves de silence et de glace sont devenus réalité. Douze ans d'amitié avec les régions les plus sauvages du globe : le Labrador, les Rocheuses, le Canada, l'Alaska, la Sibérie. A cheval, à bord d'un canot ou d'une barque, traîné par des chiens ou à dos de renne une véritable épopée solitaire dont ce livre offre le récit captivant.
Des chasses : les traces des loups et des grands mouflons sont autant de pistes qui réveillent l'instinct de la capture. Des rencontres : avec les Evènes, un peuple nomade du nord de la Sibérie qui vit encore en totale harmonie avec la nature. Des lieux : taïgas, toundras, montagnes, ciels arctiques, banquise, stupéfiants de beauté quand les aurores boréales déroulent leurs écharpes de lumière. Et des événements : des jours de blizzard par - 60°, une terrible descente de rapides en canot, des chasses au phoque avec un concurrent redoutable : l'ours polaire...
"Le Grand Nord n'attendait rien de moi, dit Nicolas Vanier. Moi, j'attendais tout de lui. Il m'a beaucoup appris : la patience, l'humilité, le respect. "
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