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Sciences humaines & sociales
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Israël / Palestine : Anatomie d'un conflit
Vincent Lemire, Thomas Snégaroff, Alizée de Pin
- Les Arènes
- 4 Avril 2024
- 9791037505897
Deux peuples pour une même terre ou l'histoire d'une cohabitation impossible ?
75 ans après la première guerre entre Israël et ses voisins arabes, la région s'embrase à nouveau. Thomas Snégaroff et Vincent Lemire remontent aux origines du conflit.
En 50 questions et réponses, ils nous donnent les clés pour comprendre. Un texte clair et accessible, avec des cartes, des infographies, des chronologies, des biographies et des documents de référence. -
Jérusalem ; histoire d'une ville-monde
Vincent Lemire
- Flammarion
- Champs Histoire
- 12 Octobre 2016
- 9782081389885
Jérusalem n'est pas un champ clos sur lequel se rejouerait depuis des millénaires le «choc des civilisations», la guerre des identités religieuses ou nationales. En se tenant à distance de ces catégories douteuses pour raconter la longue histoire urbaine de Jérusalem des origines à nos jours, en restant attentif à l'esprit des lieux autant qu'aux cassures du temps, on découvre au contraire une ville-monde ouverte aux quatre vents, le berceau commun dans lequel se sont inventés tour à tour le judaïsme, le christianisme et l'islam, et dont les lieux saints emblématiques reflètent autant les échanges et les influences réciproques que les conflits et les confrontations.Pour la première fois, cette synthèse rend accessible à un large public les toutes dernières découvertes archéologiques, des archives encore inédites et les débats historiques les plus récents, en guidant le lecteur grâce à une chronologie et à une cartographie entièrement renouvelées. Une lecture indispensable pour comprendre pourquoi le monde s'est donné rendez-vous à Jérusalem.
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Jérusalem 1900 : La ville sainte à l'âge des possibles
Vincent Lemire
- Dunod
- Poche
- 18 Septembre 2024
- 9782100871322
Jérusalem n'a pas toujours été un champ de bataille. À l'orée du XX e siècle, une autre histoire s'est dessinée, portée par l'émergence d'une identité citadine partagée, loin des dérives communautaristes qui semblent aujourd'hui l'emporter. Cette histoire a longtemps été oubliée et mérite à elle seule d'être racontée. On y croise un maire arabe polyglotte, un député ottoman franc-maçon, des Juifs levantins, mais aussi des archéologues occidentaux occupés faire ressurgir les lieux saints d'une « Jérusalem biblique » fantasmée. Restituant une période exceptionnelle, Vincent Lemire invite à se souvenir de cet « âge des possibles » et livre quelques clés pour mieux comprendre le présent et envisager l'avenir.
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Au pied du mur : vie et mort du quartier maghrébin de Jérusalem (1187-1967)
Vincent Lemire
- Seuil
- L'univers Historique
- 28 Janvier 2022
- 9782021461954
Ndemain de la guerre des Six Jours, dans la nuit du 10 au 11 juin 1967, les habitants du quartier maghrébin de Jérusalem sont évacués par l'armée israélienne et le quartier est rasé en quelques heures pour laisser place à la vaste esplanade qui s'étend aujourd'hui au pied du Mur des Lamentations. Cet événement a longtemps été passé sous silence. Pour la première fois, Vincent Lemire retrace les étapes de cette destruction programmée, le parcours de ses habitants déplacés, mais aussi l'histoire au long cours de ce quartier fondé par Saladin en 1187 pour accueillir les pèlerins musulmans marocains, algériens et tunisiens désireux de séjourner à Jérusalem.
Pour redonner vie à ce quartier disparu, l'auteur part en quête d'une documentation dispersée, depuis les archives des fondations pieuses musulmanes à Jérusalem jusqu'à celles de la Croix-Rouge à Genève, en passant par les archives ottomanes d'Istanbul et les archives israéliennes, jusqu'aux témoignages des habitants et aux fouilles archéologiques qui ont récemment fait remonter à la surface les objets domestiques ensevelis lors de la destruction. Quant aux archives diplomatiques françaises, elles révèlent que dans les années 1950 ce quartier était protégé par la France, qui se présentait alors avec fierté comme une « puissance musulmane » au Maghreb et au Proche-Orient.
Au moment où la Ville sainte est à nouveau au coeur des tensions géopolitiques qui secouent la région, ce livre offre un point de vue imprenable pour mieux comprendre Jérusalem, ville-monde ouverte à tous les vents de l'histoire.
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En dépit de son éloignement du front, Paris n'est pas une ville strictement civile au long de la Première Guerre mondiale : capitale des Alliés, elle joue le rôle d'une « plaque tournante » militaire. Ce n'est plus la foule des Expositions universelles qui en sillonne les artères mais celle, tout aussi éclectique, des mobilisés de toutes origines. Ces contingents en partance pour le front y croisent, en sens inverse, les blessés et les permissionnaires. Par ricochet, les photos de Paris en guerre parlent donc aussi du front.
La capitale, désignée par les Allemands comme la cible par excellence, est un symbole et se doit d'apparaître exemplaire aux yeux de la province et vis-à-vis des combattants. Mais la cohabitation dans le même espace urbain de l'univers du front et du monde de l'arrière est souvent difficile, voire conflictuelle : aussi réelles que soient les difficultés matérielles des Parisiens, elles pèsent peu face aux souffrances des poilus. D'autant plus que le spectacle d'une jeunesse dorée et insouciante renforce chez les combattants l'idée d'un Paris-lupanar. Paris oscille ainsi en permanence entre deux images que le front lui renvoie sans cesse : moralité et futilité.
Renouvelant l'iconographie habituelle, des photographies souvent inédites ancrent le commentaire historique dans des réalités tangibles, qu'il s'agisse du pillage des commerces prétendument « allemands », des soldats partant au front étreints par l'émotion ou en pleurs et non la fleur au fusil, de la prostitution militaire, des regards perdus des réfugiés du Nord et de Belgique...
Et au-delà, les images illustrent la complexité sociale et politique de la réalité parisienne tout au long du conflit. Sans doute plus qu'ailleurs, la mobilisation y réveille des peurs anciennes et le souvenir d'expériences traumatiques.
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La soif de Jérusalem ; essai d'hydrohistoire (1840-1948)
Vincent Lemire
- Editions De La Sorbonne
- Internationale
- 3 Février 2011
- 9782859446598
L'histoire urbaine de Jérusalem aux XIXe et XXe siècles, ensevelie sous les mémoires concurrentes, a fini par s'effacer derrière les conflits symboliques et nationalistes.
Pour rompre avec une vision étroitement communautariste et géostratégique de la Ville sainte, pour en faire rejaillir la dimension profane et quotidienne sans perdre de vue l'agencement de ses territoires, de ses monuments, de son relief et de ses citadins, Vincent Lemire a choisi de faire l'histoire de la ville au prisme de la question de l'eau. Perchée à plus de 700 mètres d'altitude, Jérusalem manque cruellement d'eau potable, surtout entre les années 1840, moment du décollage démographique, et l'inauguration en 1936 de la monumentale canalisation de Ras el-Aïn.
La " soif de Jérusalem " devient dès lors un enjeu majeur de l'action publique, qu'elle soit portée par les autorités civiles et religieuses de la ville ou par les puissances internationales qui s'en disputent le contrôle. L'histoire de cette longue quête hydraulique, dominée tour à tour par les archéologues et les philanthropes occidentaux, puis par les autorités impériales ottomanes et les édiles municipaux et enfin par les porte-drapeaux du projet sioniste et du nationalisme palestinien, s'appuie sur l'analyse de sources très diverses et largement inédites : archives de la municipalité ottomane et mandataire de Jérusalem, archives de l'administration des waqf, archives impériales d'Istanbul, archives consulaires et diplomatiques de Londres, Nantes et Paris, archives du mouvement sioniste à Jérusalem, collections privées.
Cette étude pionnière montre que la question hydraulique est un passionnant observatoire pour l'histoire urbaine et dessine les contours d'une nouvelle méthode historique, l'hydrohistoire, particulièrement efficace pour comprendre des lieux saturés de sens comme la ville de Jérusalem.
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Etudier en liberté les mondes méditerranéens : Mélanges offerts à Robert Ilbert
Leyla Dakhli, Vincent Lemire
- Editions De La Sorbonne
- Internationale
- 3 Mai 2016
- 9782859449490
Ce livre foisonnant est un hommage collectif à la mesure de Robert Ilbert, historien d'Alexandrie, enseignant passionnant, fondateur de la Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) et de l'Institut méditerranéen de recherches avancées (IMéRA), intellectuel insatiable guidé depuis l'enfance par une extraordinaire soif de liberté. Les 60 auteurs réunis pour l'occasion forment une assemblée joyeuse et indocile, ouverte à toutes les audaces théoriques. Des historiens, des philosophes, des sociologues, des linguistes, des anthropologues, des physiciens, des poètes: toutes les humanités dépassent ici leurs cloisonnements disciplinaires pour questionner l'étrange métier de chercheur. Au détour de ces textes décalés on croisera les thématiques essentielles de l'oeuvre d'Ilbert - Alexandrie, le cosmopolitisme, la citadinité, les migrations, les Empires, la Méditerranée - mais aussi des objets plus inattendus, des ponts, des détroits, des canaux, des synagogues désaffectées ou des piétions désorientés... Un état du monde et de la recherche, sans prétention à l'exhaustivité, mais avec le souci du plaisir partagé.
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Le moine sur le toit ; histoire d'un manuscrit éthiopien trouvé à Jérusalem (1904)
Stephane Ancel, Magdalena Krzyzanowska, Vincent Lemire
- Editions De La Sorbonne
- Locus Solus
- 22 Octobre 2020
- 9791035105754
Ce livre raconte l'histoire d'un manuscrit original, écrit entre 1903 et 1904 par un moine de la communauté éthiopienne de Jérusalem, Walda Madhen. Un manuscrit perdu, puis retrouvé des années plus tard dans les archives grâce au projet Open Jerusalem : voilà le point de départ d'une enquête qui entraîne le lecteur depuis le toit du Saint-Sépulcre jusqu'aux hauts plateaux éthiopiens, en passant par les ors des palais d'Istanbul et les couloirs des consulats européens au Levant.
Pour démêler l'histoire enchevêtrée de ces chrétiens vivant bien loin de leur Éthiopie natale, trois chercheurs mènent l'enquête : une linguiste, spécialiste de l'amharique, et deux historiens, l'un de la Corne de l'Afrique, l'autre du Moyen-Orient. Au croisement de leurs regards émerge un récit foisonnant, qui dépasse largement la seule communauté éthiopienne de la Ville sainte pour dessiner les contours de la société religieuse, politique et diplomatique de la Jérusalem ottomane du début du XXe siècle.
Car ce manuscrit écrit dans l'urgence - difficile à déchiffrer, mal structuré, imprécis - devait faire l'histoire des éthiopiens de Jérusalem pour justifier leur ancrage dans la ville auprès des autres communautés. Cette édition éclaire ainsi leur histoire tumultueuse, l'évolution conjointe des communautés religieuses de la Ville sainte et la porosité des cultures, qui traduisent la promiscuité des confessions. Ce texte est également le témoignage d'une mémoire communautaire en construction -une mémoire encore fortement nourrie de traditions extérieures. Mais il signale aussi l'épuisement de ce processus de co-construction, dans un moment de bascule historique de l'âge des empires à l'âge des nations.