Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Langues
Prix
Cornelius
-
Jack et Patience filent le parfait amour, malgré quelques problèmes d'argent ils forment un couple harmonieux et comblé par l'arrivée futur de leur premier enfant. Un jour, ce bonheur vole en éclats. Jack rentre du travail et découvre qu'un étranger lui a arraché son fragile équilibre familial. Pour empêcher l'irréparable, Jack fera tout ce qui est en son pouvoir même si pour cela il doit courber l'espace et le temps.
Daniel Clowes signe ici l'une des oeuvres les plus abouties et des plus accessibles de sa carrière. Avec subtilité, il joue avec les codes de la science-fiction pour mieux exprimer les sentiments complexes de ces protagonistes. Fluide et addictive, la lecture de Patience transporte le lecteur dans un tourbillon d'émotions jusqu'au dénouement final, proche du «happy end». Avec une virtuosité incomparable, l'auteur utilise la fiction et les voyages temporels pour mieux aborder des problématiques multiples, la construction de l'identité, la part du secret dans le couple, le deuil, la vengeance et bien sûr, l'amour. Sorte de Retour vers le futur pour adulte, Patience mélange rêves d'enfance et questionnement matures dans un enchevêtrement de rebondissements et une intrigue à couper le souffle.
-
Venez découvrir Citéville, charmante agglomération fictive aux milles activités. Grâce à son réseau de transport qui vous dépose directement en vacances ou encore son super-marché Buy More qui vous permet d'acheter des objets inqualifiables à des prix approximatifs, Citéville offre un ensemble d'infrastructures de premier choix. Pour les parents insatisfaits, le Pôle Enfant simplifiera votre quotidien en vous proposant des offres de moutards adaptées à vos besoins. Quant aux seniors, ils couleront des fins de jours heureux à proximité de nombreux distributeurs de billets au sein de la Maison de retrait.
Depuis plus de cinq ans, Jérôme Dubois construit la Citéville, un espace urbain imaginaire où l'absurde côtoie le quotidien. Autour de neuf lieux emblématiques, qui sont autant de chapitres du livre, se dessine les contours d'une ville austère où les aménagements modernes sont détournés au profit d'un environnement déshumanisé. Cynique et grinçant, Citéville est un ouvrage qui explore avec humour la violence les rapports sociaux et les contradictions de notre société.
En miroir de Citéville, Jérôme Dubois dessine Citéruine, un univers parallèle où la ville est à l'abandon. Chaque case est minutieusement reproduite, vidée de ses habitants et plongée dans un décor délabré. Il a été confié aux éditions Cornélius de porter le destin de Citéville, tandis que les Éditions Matière accueillent Citéruine. Les deux villes communiquent et se complètent en deux ouvrages distincts dont les lectures simultanées ou différées sont autant de perturbations d'un même espace par le temps et ses affres.
-
-
Un voyage pictural à dos de cheval, dans les paysages spectaculaires de l'ouest Américain.
Plaines immenses, déserts pourpres et montagnes rocheuses, la géographie si particulière de l'Ouest américain est depuis longtemps un sujet qui inspire les artistes occidentaux. De Sergio Leone à Moebius, l'image de cette région s'est peu à peu construite dans la culture populaire pour devenir le lieu de l'aventure et de la liberté.
Baigné depuis l'enfance dans cette représentation d'une Amérique fantasmée, Hugues Micol livre avec Whisky sa propre vision du Far West. Mélangeant avec subtilité la gouache et l'aquarelle, d'une tache sur la feuille naît petit à petit une montagne, un caillou ou une silhouette. Cette méthode spontanée dans l'élaboration du dessin fait écho à l'allégorie du cow-boy, homme solitaire qui parcourt un paysage en s'affranchissant des frontières et des lois.
Après Providence - où l'action se déroulait à chaque fois dans une pièce - Hugues Micol abandonne ici les espaces cloisonnés pour parcourir un extérieur riche en rocailles et en canyons. Il s'inscrit ainsi dans la tradition du western art, sous-genre de l'art pictural très populaire au milieu du XX e siècle. Pourtant, ce classicisme est ici détourné en faveur d'une approche plus instinctive, offrant au dessin un rendu proche des oeuvres cubistes. Cette douce mélancolie d'une époque est symbolisée par la figure du cow-boy, icône d'un monde qui n'existe plus, sorte de fantôme traversant l'immensité du désert libéré de toutes contraintes.
-
«Les gosses, tu peux bien leur donner n'importe quoi, ils font même pas la différence».
C'est en se basant sur ce postulat que nombre de parents s'imaginent pouvoir refourger à leurs gamins n'importe quelle camelote. Mais pas fous, les mômes relèguent dans un coin de la piaule les vieux rogatons et relisent jusqu'à plus soif les Momo et autres Chien bleu que leur concote Nadja depuis des années. La lutte contre le mauvais goût parental n'est pas le moindre combat de cette adversaire de la mièvrerie puisqu'il lui faut encore affronter la rivalité sournoise de ces même parents, qui s'imaginent pouvoir faire aussi bien qu'elle :
«Ils se foulent pas, dis donc ! Tu u me donnes un crayon, je t'en fais autant ! ».
Pas bégeule, Nadja refuse l'affrontement et offre dans cet opuscule édité avec le luxe simple et abordable qui caractérise les édictions Cornélius, un tour d'horizon exhaustif de ce qu'il est nécessaire de connaître avant de se lancer dans une carrière d'auteur à succès.
Efficacité garantie (surtout si l'on est un ours ou une souris).
-
En route pour le Goncourt
Jean-François Kierzkowski, Mathieu Ephrem
- Cornélius
- Delphine
- 27 Octobre 2011
- 9782360810260
Comment devient-on écrivain ? Le croirez-vous mais tout est là, à portée de main, devant vous, exposé dans les pages de ce livre à votre attention.
Plongez dans le quotidien d'un créateur, véritable pétrisseur de matière littéraire, capable de donner vie à une oeuvre à la fois singulière et universelle. Dans un portrait sans fard ni concession, s'approchant au plus près des préoccupations du métier, Kierzkowski et Ephrem dévoilent ici pour la première fois dans toute sa complexité la réalité du travail d'auteur. Déjà unanimement considéré par la critique parisienne comme un ouvrage de référence, En route pour le Goncourt est au futur écrivain ce que fut autrefois le J'attends un enfant de Laurence Pernoud aux futurs parents ; le Guide du Routard de l'Ardèche aux vacanciers ayant réservé au camping de Vals-les-Bains la première quinzaine d'août ; ou encore Maman, j'arrive à dessiner avec les pieds et la bouche aux jeunes accidentés de la route.
-
Épuisé depuis une quinzaine d'années, rarement vu et largement inconnu, le premier album du tandem Dupuy & Berberian nous revient habillé de neuf. Entièrement redessiné et remis en couleur, copieusement enrichi de hors-texte inédits, la nouvelle édition de ce petit bijou vient rendre enfin justice aux prémisses d'un parcours exemplaire. On sera étonné par la fraîcheur et la cruauté de ce Petit Peintre, et plus surpris encore de constater avec quelle évidence ses tribulations trouvent leur place aux côtés des mésaventures d'Henriette et des rêveries de Monsieur Jean.
-
Un roman théâtral qui traite du paradoxe de guérir l'oubli tout en éliminant les gardiens de la mémoire.
Longtemps après l'armistice de 1918, l'industrie pharmaceutique a vaincu la maladie d'Alzheimer grâce au révolutionnaire médicament Stopsénil. Les vieux sont désormais en pleine possession de leurs capacités mentales et ils ne sont plus dupes. Cette insatisfaction croissante inquiète le gouvernement qui réagit avec autorité en embrigadant de pauvres bougres afin d'éliminer les anciens trop perspicaces.
Le petit théâtre de la guerre se met en place, les personnages sont posés :
Catchaquatre, l'enrôleur de miséreux, Omar, le raté chargé de la sale besogne, Vieuxtoto, l'ancien poilu antimilitariste et la Soeur Rita, victime collatérale des horreurs du passé. À travers une série de saynètes, chacun rejoue la grande histoire à sa manière. Certes, les obus ne pleuvent plus mais la terreur est toujours là, sous la forme d'une instance répressive et presque invisible.
Construit à la manière d'un roman théâtral, Lionel Koechlin utilise le second degré comme un scalpel, induisant plusieurs niveaux de lecture au sein de son récit. Il rend ainsi un hommage caustique à tous les disparus dans la boue des tranchées en nous rappelant que 100 ans plus tard, les logiques de la guerre ne sont jamais loin. À travers un dessin moderne et un phrasé unique, Koechlin signe ici une oeuvre subtile propre aux grands conteurs.
-
Nicole est de retour pour crâner sur les plages cet été !
Pas folle la Nicole, elle prévoit déjà ses vacances sous le signe de l'amour saisonnier... Pour nos lecteurs, l'affaire est toujours aussi juteuse, plus de 300 pages de lecture à moins de 15 euros ! Y a des jeunes, y a des vieux, y a de l'inédit à gogo, et y a des choses introuvables. Mais y a pas que de la bédé ! Y a aussi une trentaine de pages de textes poilants comme tout : un retour sur l'année bédé 2018, des chroniques, des articles et même une inter- view exclusive de Nicole Claveloux ! Des heures de lecture en perspective...
Au programme, nous aurons du Blutch, du Nicole cla- veloux, du ludovic Debeurme, du Olivier Texier, du Wil- lem, du Shigeru Mizuki, du Jérôme Dubois, du charles Berberian, du Blutch, du Jean-louis capron, du Fanny Michaëlis, du charles Burns, du Hugues Micol, du Blex- bolex, du Delphine Panique, du François Ayroles, du Philippe Petit-roulet, du Sébastien lumineau, du Adrien Demont, du Anouk ricard, du l.l de Mars, du crumb & Kominski, du Sammy Harkham, et, et, n'en jetez plus ça va déborder !
Pour ce 8 e numéro, c'est l'artiste Blutch qui réalisera une couverture inédite. Ça tombe bien puisque Blutch sera le parrain des rencontres de l'illustration à Strasbourg en mars prochain. Au total, pas moins de cinq expositions lui seront consacrée pendant l'année 2019 !